En cette période de fin d’année, et plus particulièrement au mois de décembre, les dépenses liées à l’automobile vont grandement impacter notre budget loisirs Car il ne faut pas faire mentir le dicton : pluie en novembre, Noel en décembre… Qui dit Noel dit cadeaux et dit trajets routiers pour se retrouver en famille, et aller jusqu’à prolonger les fêtes jusqu’au nouvel an… Qui dit retrouver ses proches dit revenir chez soi la fête finie, et ces trajets routiers, tout comme au moment des vacances scolaires, imposent souvent aux usagers de la route de circuler sur des voies à… péage ! Cela ajouté à la cherté des festivités…
Mais d’où nous vient cette taxe ? Des Romains, qui étaient de grands bâtisseurs de ponts. Péage vient de pedaticum, le droit de mettre le pied ( pedis ) sur le pont pour le traverser. Qui dit pied, dit sandale, chaussure de l’époque, et les Romains, afin qu’on leur verse cet impôt, se devaient d’être spartiate ( faciiiiile… ). Au Moyen-Age, le péage se faisait à l’entrée des villes : on taxait les personnes, les marchandise et même les animaux, les sommes ainsi encaissées servant à financer l’entretien des chemins et routes. Au vingtième siècle, les premières autoroutes européennes furent construites. Et Le premier péage fut installé en Italie, sur une idée de l”ingénieur Piero PURICELLI, afin d’amortir les frais de construction. Son inauguration eut lieu le 20 septembre 1924. Mais ce n’est qu’à partir de 1955 que l’on dût s’acquitter du péage en France, car on pensa aussi à faire payer les usagers de la route afin de pouvoir financer les frais de construction et d’entretien des autoroutes. Ah ! la France jamais en retard pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat ! Car si l’autoroute la moins chère, l’A68, reliant Toulouse à Albi, ne vous demande que 1 euro cinquante cents pour 61 kilomètres, la plus chère, l’A14, reliant La Défense à Orgeval vous réclame, suivant les horaires de passage, de 1 euro 50 cents à 8 euros 30 cents et pour seulement 15 kilomètres ! Mais il existe une région en France sans péage : la Bretagne. Cette exonération fut décidée par Anne de Bretagne qui, durant sa courte existence comprise entre 1477 et 1514, s’était toujours opposée à ce que les bretons s’acquittent d’une taxe de circulation sur ses terres. Et cette loi régionale perdure… Une autoroute ne peut être donnée en concession payante que s’il existe un itinéraire parallèle. Et ce n’est pas le cas en Bretagne…
Je cite brièvement un impôt rural aujourd’hui supprimé ( depuis 1948… ) appelé octroi. Il consistait à faire payer aux gens des taxes sur certaines denrées; l’octroi était redevable à l’entrée des villes. Une autre taxe est toujours perçue et d’actualité : la douane. Je me rappelle d’un ” événement ” vécu étant enfant… Des amis de mes grands-parents paternels roulaient en PEUGEOT 404. Etant frontalier de la Belgique, ils allaient, comme beaucoup, y faire le plein de leur véhicule car le carburant y était moins cher. Mais comme les douaniers contrôlaient le niveau de carburant du véhicule par la jauge à essence à l’entrée et à la sortie de la Belgique, le propriétaire de la 404 avait bricolé la jauge à essence afin qu’elle ne monte pas trop haut. Et une fois en rentrant de nuit, passé le poste frontière, le ” bricolage ” fit sauter l’électricité de la voiture. Et le retour jusqu’au domicile se fit dans le noir. Comme quoi…
Philippe VASSEUR 02/12/2019