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TROSSI MONACO : voiture de course ou avion de piste ?

Si une association est la réunion d’au minimum deux éléments ou personnes, et qu’il est vrai que deux individus travaillant sur le même projet ont plus de chances de faire aboutir leurs idées mises en commun, le résultat final peut être plus que surprenant. L’ingénieur italien Augusto MONACO, né en 1903, excellait dans tout ce qui touchait à la mécanique. Après avoir construit avec Enrico NARDI la Monaco-Nardi ” Chichibio ” qui remporta de nombreuses  épreuves en courses de côtes dans les années trente, il eut une idée à laquelle personne n’avait encore pensé…

En ces années de perpétuelles découvertes où une innovation en chassait une autre, Augusto MONACO voulut créer une voiture de course avec un moteur d’avion. La réglementation des Grands Prix Automobile pour la période 1934 à 1937 imposait aux monoplaces de course un poids maximum de 750 kg ( formule 750 ). La réalisation nécessitant d’importants moyens financiers, il eut un premier temps l’appui de Giovanni AGNELLI ( eh oui… ) et comme pilote Giulio AYMINI. Mais au vu des piètres résultats, M. AGNELLI se retira rapidement.  Augusto MONACO s’associa alors avec le comte Carlo Felice TROSSI. De 5 ans son cadet, il était un pilote automobile qui courut pour DAIMLER-BENZ AG et ALFA CORSE. Et le projet prit le nom de TROSSI MONACO ou MONACO TROSSI, le véhicule étant connu sous ces deux appellations.

La réalisation de la monoplace pouvait reprendre. Sa carrosserie évoquait la carlingue d’un avion. La motorisation était confiée à deux moteurs huit cylindres 2 temps  accolés et installés en porte-à-faux avant. Ces moteurs étaient équipés de deux compresseurs volumétriques qui transmettaient la puissance de 250 chevaux aux roues avant  La voiture devait participer au Grand Prix d’Italie de 1935 mais les essais furent désastreux… et dangereux ! La répartition des masses en mouvement était de 75 % sur l’avant pour 25 % sur l’arrière, ce qui rendait l’engin très sous-vireur en virage, voire inconduisible. Il fallait ajouter à ce problème les bougies d’allumage qui fondaient par la chaleur du moteur… Et le prototype ne connut plus d’autre développement.

Augusto MONACO continua sa carrière d’ingénieur et mourut en 1997. Carlo Felice TROSSI retourna à la compétition automobile sur différentes marques et eut sa carrière stoppée par une tumeur au cerveau en 1949 à l’âge de 41 ans. Sa veuve offrit la voiture au musée automobile de TURIN où elle retrouva la MONACO-NARDI.  Certains projets automobiles furent concrétisés avec des moteurs d’avions telles la NAPIER-RAILTON qui dans les années trente réalisa de nombreux records de vitesse. Mais la fortune ne sourit pas toujours aux audacieux…

Ph.VASSEUR   12/03/2019

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